S'il est une chose qui unit ces trois films, c'est leur façon entière de s'emparer d'un sujet brûlant, au coeur de l'actualité politique et sociétale, soulignant des enjeux puissants et symboliques de notre époque. On retrouve d'ailleurs ces trois films dans les catégories Meilleur film, Meilleur réalisation et Meilleur scénario.
Si
Le Monde nous appartient lui avait valu 3 nominations en 2014, Stephan Streker frappe fort cette année avec
Noces. Le film émerge en tête avec 8 nominations, aussi bien pour la réalisation et l'écriture que pour toutes les catégories où il concourait ou presque! Il s'agit par ailleurs de la 3e nomination pour Daylight Films (ex-MG Productions), après
Le Monde nous appartient donc, et
Les Rayures du Zèbre en 2015.
C'est la 3e participation de Lucas Belvaux aux Magritte du Cinéma, après <>38 Témoins (7 nominations en 2013), et
Pas son genre (8 en 2015). C'est également la 3e fois qu'il est nominé dans les catégories Meilleur réalisation et Meilleur scénario. Si la première lui a jusqu'ici échappé, il a remporté la deuxième à chaque participation jusqu'ici! Après
38 Témoins,
Tango Libre,
Pas son genre et
Melody, c'est donc la 5e nomination dans la catégorie reine pour Artémis Productions.
Enfin Philippe Van Leeuw, nominé pour la première fois aux Magritte du Cinéma, impose lui aussi son film
InSyriated dans de nombreuses catégories, notamment l'image, le son et la musique. C'est la 1ère nomination dans cette catégorie pour Altitude 100.
A leur côté dans la catégorie Meilleur film, deux autres productions qui ont marqué l'année, deux films de genre, bien qu'assez opposés! Avec
Dode Hoek, Nabil Ben Yadir s'empare avec conviction et énergie des codes du thriller, ce qui lui vaut d'ailleurs une nomination dans la catégorie Meilleur réalisation, la 3e après celles reçues pour
Les Barons et
La Marche. A l'opposé du spectre,
Paris Pieds Nus est une fantaisie pop et burlesque, dans le style si cher à ses réalisateurs Abel & Gordon, dont
La Fée avait déjà été honoré en 2012. On notera que Courage mon amour, la société des réalisateurs, avait donc déjà concouru dans la catégorie avec
La Fée, et que c'est la 3e année d'affilée que Wrong Men place un film dans le quintet final, après
Préjudice et
Parasol.
On ne reviendra pas sur les premiers films, puisque cette année, les 5 films éligibles passaient directement au 2nd tour de vote.
Côté comédiennes, impossible de passer à côté de la 3e nomination d'Emilie Dequenne dans la catégorie Meilleure actrice pour
Chez Nous, catégorie qu'elle a déjà remportée deux fois. Egalement nominée pour la troisième fois, Cécile de France pour
Otez-moi d'un doute. Face à ces deux valeurs sûres, on retrouve Lucie Debay pour
King of the Belgians, qui confirme donc son statut d'espoir obtenu en 2016 pour
Melody, d'autant qu'elle est également nominée dans la catégorie Meilleur actrice dans un second rôle pour
La Confession, et Fiona Gordon dans
Paris Pieds Nus, pour la 1ère fois nominée pour l'une de ses prestations.
Chez les hommes s'impose un trio de choc composé de Matthias Schoenaerts (
Le Fidèle), nominé en 2013, lauréat en 2012 pour
Tête de boeuf; Jérémie Renier (
L'Amant Double), nominé en 2013, deux fois lauréat du Magritte du Meilleur acteur dans un second rôle pour
Potiche en 2012 et
Saint Laurent en 2015; et François Damiens (
Otez-moi d?un doute), nominé pour la 6e fois, qui pourrait bien l'emporter pour la première fois cette année. Face à eux, un nouveau venu qui n'a rien d'un novice, Peter Van den Begin, nominé pour
King of the Belgians, mais qui a également fait forte impression dans
Dode Hoek.
On notera un renouvellement certain des talents côté Meilleure image (trois chefs op jamais nominés), Meilleur son, Meilleurs décors et Meilleurs costumes, même si Elise Ancion, primée l'année dernière dans cette même catégorie, sera à nouveau en lice.
Nouveauté cette année, ce ne sont plus 3 mais bien 4 courts métrages qui sont retenus dans chaque catégorie. Côté fiction, c?est la 3e nomination pour Raphaël Balboni et Ann Sirot (
Avec Thelma), et la 2e pour Pablo Munoz Gomez (
Kapitalistis), déjà lauréat en 2014 avec
Welkom. A leurs côtés, on retrouve Emmanuel Marre (
Le Film de l?été) et Rémi Allier (
Les Petites Mains). En animation, joli doublé pour La Boîte... Productions, qui place
Le Vent dans les Roseaux d'Arnaud Demuynck et Nicolas Liguri, et
La Licorne de Rémi Durin, tous deux sortis en salles.
Le Lion et le Singe de Benoît Féroumont a également eu droit à une sortie . Face à eux, Laura Nicolas, présente
69 Sec dans le cadre des Ateliers de la Cambre.
En documentaire, deux anciens lauréats: l'incontournable Thierry Michel (
Enfants du Hasard, co-réalisé avec Pascal Colson), déjà nominé en 2011 et 2013, et primé en 2016 pour
L'Homme qui réparait les femmes, et Jérôme le Maire (
Burning Out), primé en 2013 pour
Le Thé et l'électricité. Face à eux,
Rester Vivants, 1er film de Pauline Beugnies, et
La Belge histoire du Festival de Cannes d'Henri de Gerlache.
Chez nos voisins flamands, le prix se jouera entre des habitués: Fien Troch (
Home), Michaël R. Roskam (
Le Fidèle), Peter Brosens & Jessica Woodworth (
King of the Belgians) feront face à un premier film,
Cargo de Gilles Coulier.
Enfin, Les Films du Fleuve dominent une fois de plus la catégorie Meilleur film étranger en coproduction où ils totalisent pas moins de 4 nominations et 2 Prix. Ils placent cette année 3 (!) films:
Baccalauréat, Faute d'amour et
I, Daniel Blake, tous sélectionnés à Cannes. Face à eux, un outsider de la compétition:
Grave, produit par Frakas productions, tourné en Belgique avec une équipe largement locale, totalise 4 nominations.
La liste intégrale des nominations est disponible
ici!