En termes mathématiques, c’est
Tango Libre (déjà lauréat du Prix Spécial du jury Orizzonti à la Mostra de Venise) qui s’affiche comme le grand vainqueur du premier tour qui s’est terminé le 31 décembre. Avec dix nominations, le quatrième long métrage de
Frédéric Fonteyne fait à ce stade figure de favori. Mais…
L’autre long métrage qui survole les débats est
Au Nom du Fils. Malgré une distribution en salles originale certes, mais assez confidentielle, le brûlot de
Vincent Lannoo déjà couronné d’un Méliès d’or à Sitgès est parvenu à attirer l’attention des professionnels. Distingué à sept reprises, il se pose en challenger incontournable.
Vijay & I vient ensuite avec quatre nominations. Mais si Sam Garbarski est bien présent dans la liste des meilleurs réalisateurs, le film, lui, est absent du quintet retenu pour le Magritte 2014 du meilleur long métrage.
Avec quatre nominations également,
La Cinquième Saison tire son épingle du jeu. Techniquement, il s’agit d’un film flamand, coproduction minoritaire donc, mais le manifeste écolo de Peter Brosens et Jessica Woodworth permet notamment à Sam Louwyck de se hisser parmi les acteurs revendiquant le Magritte de la meilleure performance masculine de l’année.
Dans cette catégorie, Sam retrouve Jan Hammenecker, lui aussi néerlandophone (bien que parfait bilingue). Le duo du nord sera opposé à un solide tandem wallon:
François Damiens retenu, comme
Jan Hammenecker pour
Tango Libre et
Benoit Poelvoorde pour sa prestation intimiste dans
Une Place sur la Terre (3 nominations).
Il ne faudrait pas croire que les autres candidats partent nécessairement battus.
Ernest et Célestine, par exemple, a trois nominations… sur les 3 qu’il pouvait obtenir dans les catégories dans lequel il concourait. Épinglé dans la catégorie meilleur film, meilleur réalisateur (le duo
Aubier/Patar) et pour le meilleur son, le champion du box-office belge francophone 2012/2013 est un sérieux concurrent au triplé.
Deux autres films comptent bien jouer les trouble-fête dans la catégorie reine, celle qui mobilise souvent l’attention du grand public. Oui, deux, car cette année, l’Académie André Delvaux a décidé de mettre cinq longs métrages de fiction en évidence.
Aux côtés de
Tango Libre,
Au Nom du Fils et
Ernest et Célestine,
Le Monde nous appartient (deux nominations) mènera la course sans son réalisateur, Stephan Streker, qui n’a pas été retenu dans le top 4 des cinéastes de l’année. Même situation pour
Kinshasa Kids de Marc-Henri Wajnberg qui glane deux nominations aussi.
Nous reviendrons longuement dans les jours à venir sur chaque catégorie, mais ne pouvons néanmoins manquer de pointer la somptueuse lutte qui s’annonce pour élire l’actrice de l’année entre
Déborah François (
Populaire),
Pauline Étienne (
La religieuse),
Lubna Azabal (
Goodbye Morocco) et
Astrid Whettnall, la seule remarquée dans un film majoritaire,
Au nom du fils.
La conférence de presse de ce matin a aussi été l’occasion d’apprendre que c’est à nouveau l’explosif
Fabrizio Rongione qui présentera la soirée. Sa prestation de l’an dernier, unanimement appréciée, ne pouvait pas rester unique.
La présidente de cette 4e Cérémonie sera
Emilie Dequenne, Magritte de la meilleure actrice en 2013.
Le deuxième tour de vote débute ce 13 janvier et se terminera le 26 à minuit.
Samedi 1er février, la cérémonie organisée au Square à Bruxelles sera diffusée en clair sur BeTV, puis sur TV5 Monde, la RTBF retransmettra également comme chaque année un résumé de la Cérémonie. Très ouverte, elle promet de couronner de nombreux lauréats qui n’ont pas encore goûté aux joies des Magritte. Rafraichissant !
La liste complète des nominations est à lire
ICI