Dalva, comme
Augure, sont des premiers longs métrages, tout comme
Le Paradis, de Zeno Graton, qui récolte six nominations, et
Temps mort d’Eve Duchemin. Ils sont donc en lice pour le Magritte du Meilleur premier film, mais aussi pour celui du Meilleur film - tout court. Dans cette catégorie, on retrouvera à leurs côtés les grands gagnants de l’édition 2022 avec
Une vie démente, Ann Sirot et Raphaël Balboni pour
Le Syndrome des amours passées, ce qui fait donc deux nominations dans cette catégorie pour la société de production Hélicotronc!
Mais revenons sur
Augure… L’incroyable direction artistique du film, de même que sa puissance visuelle et narrative et sa troublante interprétation lui valent d’être présent dans de nombreuses catégories. Présenté en mai dernier en Sélection Officielle au Festival de Cannes, dans la section Un certain regard, le film y a reçu le Prix de la nouvelle voix, une magnifique exposition aux yeux (et aux oreilles) du monde entier, qui a lancé une carrière impressionnante, constellée de sélections en festivals et de prix. Le film a par ailleurs été choisi pour représenter la Belgique aux Oscars. Outre la sélection dans les catégories Meilleur film et Meilleur premier film, Baloji est également en lice pour les Prix de la Meilleure réalisation, et du Meilleur scénario.
Le film se distingue également grâce aux performances de ses comédiens et comédiennes. Marc Zinga endosse avec conviction le costume de Koffi, et brigue le Magritte du Meilleur acteur, pour lequel il était déjà en lice en 2020, l’année de
La Miséricorde de la Jungle. Du côté des seconds rôles féminins, on retrouve une habituée, Lucie Debay, mais aussi la surprenante Yves-Marina Gnahoua.
Augure enfin bénéficie d’une direction artistique affutée, sous la houlette de son réalisateur, qui est d’ailleurs également nominé pour la Musique, et co-nominé pour les costumes, auprès d’Elke Hoste. Sont aussi en jeu les prix des Meilleurs Son, Image, Montage et Décors.
Egalement en lice pour les prix du Meilleur film, Meilleur premier film, Meilleure réalisation et Meilleur scénario, on retrouve
Dalva d’Emmanuelle Nicot. Ce n’est pas la première fois que la cinéaste est nominée aux Magritte du Cinéma, puisqu’elle était déjà dans la course en 2017 pour son court métrage
A l’arraché. Dalva a débuté sa carrière en beauté au Festival de Cannes, sélectionné à la Semaine de la Critique, où il a reçu pas moins de trois Prix, celui de la Révélation pour son interprète la jeune Zelda Samson, le prix Fipresci ainsi que le Rail d’or. Un début plein de lauriers, à l’image de ce qui allait venir par la suite. Présenté dans de très nombreux festivals, le film a enchainé les récompenses dans le monde entier: trois prix à nouveau à Namur, des distinctions à Rotterdam, au Caire, à Sao Paulo…
Dalva se voit par ailleurs salué pour sa mise en scène, recueillant des nominations pour le Meilleur son, la Meilleure image, et les Meilleurs décors. Portrait sensible d’une très jeune fille qui va entamer un processus de reconstruction après avoir subi un inceste, il fallait pour l’incarner une jeune comédienne exceptionnelle. C’est le cas de Zelda Samson, qui briguera le Magritte du Meilleur espoir féminin pour le rôle. On retrouve dans le rôle de la mère de la jeune fille la comédienne Sandrine Blancke, nominée quant à elle pour le prix du Meilleur second rôle féminin.
2024 marquera également le retour aux Magritte du Cinéma des grands gagnants de la 11e édition, Ann Sirot et Raphaël Balboni. Après avoir marqué les esprits avec leur premier long métrage,
Une vie démente, détenteur de sept récompenses, ils seront cette fois-ci dans la course pour huit nouvelles statuettes, dont celles déjà remportées avec
Une vie démente du Meilleur film et du Meilleur scénario. Ils sont également retenus pour celui de la Meilleure réalisation. Comme
Augure et
Dalva,
Le Syndrome des amours passées a fait ses premiers pas sur la Croisette, où cette néo-comédie romantique a ému et enchanté les festivaliers de la Semaine de la Critique de Cannes.
Les délicieux interprètes du Syndrome ne seront pas en reste. Lucie Debay verra là sa quatrième nomination pour le Magritte de la Meilleure actrice, elle qui a déjà remporté les prix du Meilleur espoir féminin, et de la Meilleure actrice dans un second rôle. Lazare Gousseau tentera à nouveau sa chance pour le Magritte du Meilleur espoir masculin, après
Baden Baden en 2017.
L’équipe décidément très créative qui accompagne le singulier duo est également mise en lumière. Déjà primés en 2022, Frédérick Denis (pour les costumes) et Sophie Vercruysse (pour le montage, qu’elle co-signe avec Raphaël Balboni) seront à nouveau de la partie. Julien Dubourg est par ailleurs nominé pour ses ingénieux décors.
Deux autres premiers longs métrages seront sur les rangs pour le Magritte du Meilleur film, et de la Meilleure réalisation. Présenté en avant-première à la Berlinale en février dernier,
Le Paradis a depuis parcouru les festivals. Son réalisateur, Zeno Graton, déjà nominé en 2016 pour le Magritte du Meilleur court métrage de fiction avec
Jay parmi les hommes, sera également en lice pour la Meilleure Réalisation, ainsi que pour le Meilleur Scénario. Nominations également pour deux de ses jeunes comédiens, Amine Hamidou et N’Landu Lubansu, qui concourront pour le Magritte du Meilleur espoir masculin.
Enfin, le dernier long métrage retenu pour le Magritte du Meilleur film - ainsi que pour le Meilleur premier film - est
Temps mort, d’Eve Duchemin. Cette dernière est loin d’être une inconnue aux Magritte du Cinéma, puisqu’elle s’est déjà distinguée en 2017 en remportant le prix du Meilleur documentaire pour
En bataille, portrait d’une directrice de prison.
Ce sont donc ces cinq film qui se disputeront le grand prix qui couronnera cette soirée riche en émotions. Avant cela, le public pourra également apprécier le talent de nos comédiens et comédiennes. Dans la catégorie Meilleur acteur, outre Marc Zinga, à l’affiche d’
Augure, on retrouvera l’incontournable Bouli Lanners, lauréat 2023 pour
La Nuit du 12, qui connaîtra donc là sa onzième nomination comme comédien, la septième comme Meilleur acteur. Il apparait cette année pour
Un coup de maître de Rémi Bezançon. Autre habitué, Jérémie Renier, dont c’est également la septième nomination dans la catégorie, qu’il n’a par contre jamais remportée - il a cependant gagné deux fois le Magritte du Meilleur acteur pour un second rôle pour
Potiche en 2012 et St Laurent en 2015. Il est nominé cette année pour
Ailleurs si j’y suis, le deuxième long métrage de François Pirot. Last but not least, au vu de son parcours jusqu’ici avec le film, Arieh Worthalter est nominé pour sa prestation dans
Le Procès Goldman de Cédric Kahn, qui lui a déjà valu un Prix Lumière du Meilleur acteur, et une nomination aux César!
Chez les actrices, en plus de Lucie Debay déjà citée, on note la retour de deux favorites des Magritte du Cinéma. Yolande Moreau défendra son dernier film,
La Fiancée du poète, avec une cinquième nomination dans cette catégorie qu’elle n’a encore jamais reçue, tandis que Lubna Azabal briguera un troisième Magritte de la Meilleure actrice après ceux décrochés pour
Incendies et
Tueurs, pour son rôle dans
Le Bleu du caftan de Maryam Touzani. Face à ce trio d’ores et déjà gagnant, une nouvelle venue fait une entrée fracassante! En effet, Mara Taquin sera doublement présente cette année, sélectionnée pour le Magritte de la Meilleure actrice avec sa performance dans
La Petite de Guillaume Nicloux, et pour celui du Meilleur Espoir féminin pour
La Bête dans la jungle de Patric Chiha.
La totalité des nominations est à retrouver
sur la page dédiée du site.